le Bouquinoire, blog littéraire

La Cité de l'Ecrit et des Métiers du Livre de Montmorillon

 

La Cité de l’Ecrit et des Métiers du Livre

 

 

Ce site dorénavant bien connu a ouvert ses portes le 9 juin 2000, établissant une véritable passerelle entre l’Image (Futuroscope) et l’Ecrit !

 

 

 

Montmorillon - D. S.

 

 

  Aujourd’hui, la Vienne, grâce au Parc Européen de l’Image accueille chaque année plusieurs millions de visiteurs. Le tourisme est donc devenu un secteur essentiel au développement. Afin de promouvoir les richesses patrimoniales et culturelles du département, le Conseil Général encourage les projets structurants, afin de créer de nouveaux sites susceptibles d’attirer plusieurs centaines de milliers de visiteurs. La Cité du Livre de Momtmorillon a été conçue dans cette logique. Ainsi durant toute l’année, au cœur d’un quartier médiéval entièrement réhabilité, les visiteurs peuvent se familiariser avec les métiers du Livre et de l’Ecrit, participer à un stage, ou bien encore « chiner » dans les nombreuses librairies thématiques.

 

 

Une Cité unique en France

 

  La Cité de l’Ecrit et des Métiers du Livre est plus qu’un simple « Village du Livre ». Avec l’accueil des artisans des métiers du livre, ce site s’affirme comme le pôle national majeur des savoirs-faire liés à l’écrit et au livre. C’est l’avis en tout cas des fondateurs de ce concept : l’Anglais Richard Booth, qui a initié une telle cité en 1961 dans son pays et Noël Anselot, créateur de Redu en Belgique. Pour eux, la démarche cible une clientèle touristique.

  Faut-il rappeler qu’au XVIIIè siècle, on trouvait déjà, signe des temps, des moulins à papier tout le long de la Gartempe. A Montmorillon, quinze artisans se sont donc installés dont huit libraires, un enlumineur, un relieur, deux calligraphes, un imprimeur à l’ancienne, un papetier, un doreur sur tranche. La rénovation complète du quartier du Brouard a été entreprise « à l’ancienne » : pas-de-porte, vitrines et enseignes, architectures intérieures ont été revalorisées ou élaborées en harmonie avec ce vieux quartier de Montmorillon.

  S’il y a en France trois villages du Livre, on ne trouve rien d’aussi complet en matière des métiers du livre : Une cité unique en son genre.

 

 

 

Montmorillon - D. S.

  

 

Une marraine talentueuse

 

  Régine Desforges, originaire de Montmorillon et auteur de La bicyclette bleue (1981), garde un contact régulier avec sa ville et sa famille. De sorte que, dès 1997, elle approuvait le lancement d’un projet autour du livre et des métiers qui l’entourent par la municipalité et le Conseil Général. En juin dernier, elle déclarait son enthousiasme lors de l’inauguration de la Cité du Livre ainsi : « Je n’imaginais pas enfant qu’un jour dans ce quartier calme de Montmorillon, les livres qui m’ont tant manqué enfant trouveraient toute leur place ici ».Le cahier volé (1978) qui lui valut des désagréments adolescente trouve donc une suite inattendue !

Dans ce sens, elle approuve également la création d’une Maison de l’Ecrivain, lieu d’accueil pour les auteurs. Cette ancienne maison bourgeoise est réinvestie de deux manières. D’abord, un musée consacré à l’écriture, des origines à nos jours, pour faire apprécier au mieux les techniques d’impression aux visiteurs. Ensuite, un bel appartement a été aménagé pour héberger les écrivains invités à résider pour un temps à Montmorillon. On ne doute pas que Régine Desforges, grâce à son réseau de relations, saura faire connaître l’endroit et y amener des auteurs pour les convier à une rencontre-débat, une conférence et autres causeries sur le métier et l’univers des écrivains.

 

 

Dany Sénéchaud

 

 

 

 

 

 

PORTRAIT

 

 

Une femme de lettres : Sandrine Fuzeau

 

 

Calligraphe de la « Cité de l’Ecrit » de Montmorillon, Sandrine Fuzeau est une jeune artiste qui fourmille d’idées. Rencontre :

 

 

  Après avoir fait les Beaux-Arts à Tours, Sandrine Fuzeau s’inscrit au Roehampton Institute de Londres, pour y apprendre les techniques de cet art méconnu : la calligraphie. Durant trois années, elle s’essaie aux différentes formes de cette discipline tout en se spécialisant dans le domaine de la calligraphie occidentale. Aujourd’hui, c’est donc la seule française diplômée de cet Institut unique en Europe. Au sein de la cité de l’écrit, Sandrine Fuzeau travaille en étroite collaboration avec A. Cauvin papetier, H. Limousin et A. Nait-Ali les deux relieuses installées à Montmorillon. « Un véritable compagnonnage est né spontanément dans le quartier médiéval du Brouard », indique-t-elle.

 

 

Du pictogramme au « tag »

 

  Sandrine Fuzeau désire explorer tous les aspects de son art. Elle fabrique elle-même ses couleurs avec des pigments de fleurs qu’elle récolte et conserve sur des morceaux de lin ; taille les plumes pour « dessiner » ; traite les parchemins dans son atelier. D’autre part, elle souhaite bien évidemment multiplier les actions auprès de stagiaires mais aussi développer les créations collectives. D’ores et déjà, elle travaille avec l’écrivain Michel Cosem, auprès des élèves dans les écoles de la région ; avec une première parution délicieuse : Vent de poèmes (2001). Par ailleurs – et dans un tout autre style –, un de ses projets constituera à « tager » un mur que l’on voudra bien lui attribuer, accompagnée de percussionnistes locaux : « un véritable happening calligraphique », lance-t-elle, enthousiaste.

  Ainsi, Artefact, rue Montebello à Montmorillon, est un atelier et une galerie pour les chefs-d’œuvre de calligraphie réalisés par Sandrine Fuzeau. Vous découvrirez ici des caractères élégants et ornés, enjolivements et arabesques. « L’élément essentiel reste la motivation du calligraphe lui-même, explique la jeune artiste, sa sensibilité au mouvement de l’instrument sur la surface, et sa concentration : l’équilibre et les proportions sont, avant tout, question de réussite visuelle ».

 

 

Dany Sénéchaud

 

 

 

 

 

 

Montmorillon,

ville d’art et d’histoire

 

Dans le quartier du Brouard :

 

  • l’église Notre-Dame (XIè, XIIè, XIVè siècles) ;

  • le pont gothique datant du XIVè siècle ;

  • le Vieux Palais (ancien prieuré de Grandmont où résidait la Sénéchaussée) ;

  • la Motte Féodale où fut construit le château. Magnifique point de vue.

     

    Dans la ville :

     

  • les hôtels particuliers (XVIIè et XVIIIè siècles) ;

  • la Chapelle Saint-Nicolas (ancienne église romane) ;

  • l’église Saint-Martial (XIIè siècle) ;

  • la Maison-Dieu, hôpital fondé au XIè siècle. Avec sa chapelle et un donjon d’origine ; le chauffoir et la Grange des Dîmes datant du XVIIè siècle.

     

     

     

     

    La Cité de l’Ecrit

     

     

    les libraires :

     

  • Olivier Fougère : libraire spécialisé dans l’édition musicale, il a fait sa réputation de grand professionnalisme dans le Poitou-Charentes de longue date.

  • Jacques Dumont : originaire de Belgique il ne pouvait donc proposer ici qu’une librairie spécialisée dans la Bande Dessinée et affiches artistiques.

  • Frédéric Grognard : venant de Redu, il ouvre une librairie-bar proposant la dégustation de bières belges. Sa spécialisation est centrée sur la faune, la flore, la chasse et la nature.

  • Jacky Tuloup : intéressé par tout ce qui touche la documentation bibliographique, il édite le Guide du Bibliophile, répertoire professionnel du livre ancien et d’occasion.

  • Jocelyne Barbas : professionnelle de l’expression écrite, elle dispose d’un fonds de livres techniques sur les méthodes d’écriture, ainsi qu’une gamme de jeux ayant trait à l’écrit. A ce titre elle proposera des stages et ateliers d’écriture.

  • Agnès Goblet : bouquiniste itinérante elle ouvre ici avec deux amis une librairie sur les thèmes du policier, de la politique et de la poésie.

  • Gilles Warolin : bibliophile depuis de nombreuses années, il ouvre une échoppe sur les thèmes qui lui sont chers : philosophie, spiritualité et histoire.

     

     

    les artisans d’art :

     

  • Laurent Gobin : illustrateur, il est l’un des rares artistes à pratiquer encore le dessin à la mine de plomb, une technique dont le résultat est aussi parlant qu’une photographie !

  • Angéline Nait Ali & Hélène Limousin : diplômées de la célèbre Ecole Estienne, ces deux relieuses font apprécier leur art si particulier dans leur atelier et lors de stages.

  • Sandrine Fuzeau : cette jeune artiste fait découvrir son métier de la calligraphie occidentale dans sa galerie et lors de stages d’initiation.

  • Jean-Louis Dellys : cet illustrateur a mis au point une technique picturale inédite, les « aquafeutres » qu’il présente au sein de son atelier.

  • Alain Cauvin : ouvre un atelier de papeterie artisanale en collaboration avec les Moulins de Larroque et Pombie, installés en Dordogne. Gilbert Helouis, imprimeur professionnel, anime au sein du même local un atelier d’impression typographique à l’ancienne, lorsque les caractères étaient encore en plomb !

  • Gérard Plouviez : cet atelier d’art propose de redécouvrir les techniques de la gravure et de la lithographie, dont certaines remontent au XIIè siècle.

  • Ker Eddin Adali : d’origine égyptienne cet artiste a ouvert un atelier de calligraphie arabe, complément précieux aux activités de Sandrine Fuzeau, au sein de la cité de l’écrit.

  • Laurence Papiau : cette jeune femme enlumineur travaille dans le respect de la tradition médiévale : travail du parchemin (veau ou chèvre) ; préparation des couleurs (pigments mélangés à l’œuf) ; travail à la feuille d’or.

  • Isabelle de Raymond : cette céramiste maîtrise plusieurs techniques dont celle, très spectaculaire, du raku originaire du Japon (cuisson à même le sol). Elle fabrique des objets dont le thème principal est l’écrit.

 

 

 



03/09/2012
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